Chaque matin, et parfois au milieu de la nuit, je me rends sur la page. Le cahier des pages du matin et un stylo qui glisse sont à portée de main, préparés de la veille.
Toujours une image, un mot commande le démarrage, qui me vient des rêves ou d'un épisode de la veille. Ainsi va la première ligne. Mais passé le premier paragraphe.. Il m'arrive de peiner à poursuivre. J'ai l'impression de répéter sans arrêt les mêmes mots. De me dépêtrer dans les mêmes images. D'effleurer la surface, de ne parler que des choses insignifiantes par peur d'aborder ce qui compte pour moi - mes blessures. Mes zigs et mes zags. Les aspirations que je me cache à moi-même tellement j'ai peur qu'elles bouleversent ma vie.
Comme un enfant qui rechigne à entrer dans le bain, je rechigne à entrer dans le vif du sujet.
Et au bout de 2 pages 1/2, quand j'ai entrevu la situation problématique ou le petit bout du désir arrivé à ma conscience (exactement comme le pêcheur a fini par attraper le poisson du fond de la rivière)... Les trois pages sont atteintes.
Je n'en écris pas plus de trois car sinon toute la vie se passerait à écrire les pages du matin. Mais après avoir peiné à entrer dans l'eau des pages, j'en ressors à regret.
je n'en sors pas en adoptant la stratégie d'avoir tjrs sous la main un carnet et un crayon, et j'écris comme je respire
mais vraiment merci car en faisant du rangement j'ai retrouvé J.C et quel "bon" accompagnateur de vie
Rédigé par : sylvie kapal | mardi 18 août 2015 à 15:48
après plusieurs années je ne suis toujours pas quotidiennement assidue...et pourtant à chaque fois que je m'y mets, je démarre avec un pb et quelques lignes plus loin il se résout, je trouve des solutions au milieu de mes mots... Je n'ai pas encore compris ce qui faisait que ce n'était pas une routine quotidienne durablement. Et pourtant comme cela m'est utile et bénéfique...
Rédigé par : E. | mercredi 19 août 2015 à 20:01
oui, E. a raison; commencer avec un poids et le sentir s'alléger au fûr et à mesure de l'écriture
je ressens cela également
Rédigé par : sylvie kapal | jeudi 20 août 2015 à 10:01