maviesansmoi

dire les grâces

J'avais toujours trouvé les bénédicités un peu cucul, et nos débuts de repas du week-end très souvent ronchonnants.

Une proposition de Thich Nath Ahn m'a fait changer d'avis et de rituel. Quand on se met à table, au lieu de se jeter sur la nourriture en râlant Pff encore des pâtes ! ou J'aime pas le brocolis, ou Ça fait une heure que je vous appelle.... Se rendre compte de la chance de partager un repas en commun et en rendre compte. La proposition de Thich Nath Ahn est de se regarder un par un les uns les autres. Moi, les jours où j'y pense, je remercie verbalement les filles pour leurs présences et tous ceux qui ont contribué à faire en sorte que le repas soit sur la table.
Cette attention et la pensée vers ceux qui n'ont rien à manger ou souffrent de solitude, brisent toutes nos envies de nous plaindre. Et ensuite on embraie sur les autres bonnes choses de la journée et cela fait du dîner un moment intime et connecté.
Pourvu qu'on arrive à le faire plus de deux fois !

Et vous, comment commencez-vous vos repas ?

élargir mes horizons

Oh la la j'en avais besoin de mes vacances !

Ces 4 jours à l'île d'Yeu je n'en attendais rien à part, voir autre chose, et pour cela j'ai été généreusement servie.

La rencontre avec la belle-mère de l'amie qui m'invitait. J'ai rencontré un cœur sage, abondant, et qui sait poser ses limites.

Une bande d'enfants. Bruyants, bordéliques, plein de petits soucis et de conflits et de chagrins, et aussi drôles et jolis et serviables et irrésistibles.

Deux maisons pour un seul jardin. Quelle bonne idée d'avoir aménagé la grange à faire sécher les filets en 2ème maison ! Ainsi entre les foufous et les sages, On s'invite, on se passe le curry et l'aspirateur, et on ne s'envahit pas et on quitte le régime chicouf (chic ils arrivent, ouf ils repartent).

A part ça oui, Yeu est le paradis des vélotiers du dimanche et des photographes.

Merci, merci pour ces vacances qui ont contribué à profondément renouveler mon énergie.

ne dis pas non tout de suite (ni oui...)

"Ne dis pas non tout de suite !", ça c'est une phrase qu'Emma me dit souvent.  

Il m'arrive de me perdre pendant des jours et des jours dans une indécision coupable, Devrais-je dire oui ? ou non (à cette proposition de prendre un café.. de déjeuner... de travail). Je rumine et je pèse le pour et le contre, et je m'en veux, je m'en veux !

Pour autant, j'ai le souvenir d'opportunités acceptées immédiatement avec au fond du coeur un vilain pressentiment, et qui se sont révélées cauchemardesques. Quand je dis oui pour un livre, cela m'engage un certain nombre de mois et il vaut mieux que l'entente soit bonne avec le client, et que l'alliance ait la possibilité de se créer. 

Parfois j'ai envie de refuser, tout bêtement parce que (c'est pas beau) l'idée ne vient pas de moi et me "dérange" dans mon plan de vie. J'avais pas prévu ça. Pour autant, ça ne veut pas dire que tout soit à jeter dans la proposition.. J'ai juste besoin d'apprivoiser l'idée, de regarder dans quelles conditions cela m'irait, ce café, ou ce travail commun. 

"Oui, et".. dit ma psy, quand nous cherchons ensemble des manières possible de répondre selon ma vérité aux évènements. 

Il m'arrive de prendre des jours et des jours pour donner ma réponse à une sollicitation et je le fais quand c'est le bon moment pour moi. Du coup j'y vais avec tout mon coeur et je mets toute ma présence dans la balance. 

Me laisser le temps du oui ou du non. Dire "Je reviens vers toi". Les enfants détestent ça (On verra !) et moi aussi enfant, je détestais cet On verra ! qui me semblait être l'expression #1 de mes parents. N'empêche que, garder sa liberté quand la décision n'est pas claire, cela me parait être la chose la plus sage à faire. 

Je marche et je fais mes pages du matin et je demande à être guidée : la réponse juste vient toujours ! Et tombe dans ma conscience comme une grosse poire juteuse. 

Bonne journée mes chéries-chéris. Je m'en vais de ce pas répondre OUI à une invitation à déjeuner qui n'a que trop attendu qui a mûri dans mon esprit JUSTE le temps dont j'avais besoin. 

s'engager dans une vie créative

Lundi 28 avril, de 19 h précises à 21h30, mon amie Andrée Zerah m'invite dans le cadre de ses soirées NLPNL à animer une conférence sur le thème S'engager dans une vie créative. 

Je n'ai pas encore complètement arrêté ce que j'allais dire (OK, j'attends la veille pour m'y mettre) (mais non, j'ai déjà une trame que je vais affiner), et voilà le pitch de la conférence : 

Créer du beau, du bizarre, dévoiler le sens, explorer les possibles, combiner des alliages inédits, voilà quelques uns des produits d'une vie créative.

La créativité est un don que nous avons tous reçu et auquel nous nous ouvrons diversement. Y a-t-il des facteurs qui la bloquent, des conditions qui la favorisent ?

Comment la libérer ? Qu'est ce qui accroît l'audace et l'enthousiasme ?

L’enjeu est de taille, car nous sommes les seuls à pouvoir faire advenir ce que nous sommes appelés à créer – et ce que nous ne créons pas alors que nous avons la capacité de le faire, nous en privons le monde. Par ailleurs, quelque soit la « valeur » de nos créations, elles-mêmes ont moins de prix que notre engagement dans cette vie créative aventureuse, nourrie, régulière, qui essaime.

Bien sûr que ça fait peur… Et qu’attendons-nous pour nous engager dans cette ouverture à nos potentiels ? 

Je suis très heureuse, d'intervenir de nouveau dans le cadre des soirées d'Andrée (ce sera la 3ème fois), de parler de ce sujet qui fait battre mon coeur, et à la perspective de rencontrer peut-être certaines d'entre vous.  

Pour celles d'entre vous qui habitez Paris ou à côté et êtes intéressées par ce sujet, l'adresse est IFPNL, 21 rue Sébastien Mercier, dans le 15ème, Métro Javel. Cela coûte 8 euros si vous adhérez à l'association, 20 euros sinon. Vous pouvez décider de venir le jour-même, et si vous le pouvez, inscrivez-vous à l'avance auprès d'Andrée : idfresa@nlpnl.eu

les cookies

Le fils venu de loin pour garder sa mère qui décline. 
Une semaine d'intimité entre ce fils à la retraite, et sa vieille maman. 
Que vont-ils se dire, ces deux ? 
Est-il heureux à cette perspective d'avoir sa maman seul à seul ? 

J'imagine 60 ans en arrière, c'était son rêve, une maman tout à soi, une semaine entière ! 

Et aujourd'hui, que va-t-il lui dire ? Me voilà Maman ? Ou bien, C'est trop tard, tes calins, ta tendresse, fallait me la donner alors, quand je te la réclamais avec mes pipis au lit, avec les cheveux tirés de mon petit frère, avec les albums de ma grande soeur grifonnées. 

Je n'en sais rien. J'extrapole. Je profite de mes parents en plutôt bonne santé, de mes enfants encore un peu à moi, de Nicolas dans ma vie.

En attendant, je leur ai préparé des cookies. 

embrasser le moment

 

* Le week-end dernier il y avait ce temps magnifique ET il y avait le Bootcamp. 
* Cette semaine, j'étais invitée chez mon amie qui a une maison dans le Sud, avec une autre amie à marcher vers Saint Jacques, ET c'est la dernière semaine où Nicolas est à Paris avant un long voyage. 
* Hier soir, on est rentrés après 6 h de voyage pour s'apercevoir que les clés étaient restées en Bourgogne. Allé hop un petit aller-retour dans le 18ème arrondissement chez notre travautier qui (ouf) avait gardé un jeu de nos clés. 

Embrasser le moment. Tous ses possibles, toutes ses chances. J'ai envie de nature, de liberté... et c'est génial de pouvoir être 4 jours à ParisMalakoffre, avec de beaux projets, des idées qui germent, des rendez-vous avec mes copines et ma coach, au printemps, avec mon Nico le soir, tandis que les bichettes sont en vacances en Bourgogne ! 

Comme me parle, dans la Bible, l'histoire des femmes transformées en statues de sel alors qu'elles se retournent en arrière, endolories de quitter leur cité qui va être détruite. Ces femmes à qui on a offert le salut d'une nouvelle vie et ne peuvent se résoudre à avancer vers ce qui vient. 

Le regard sur ce qui aurait pu être nous détourne de ce qui est. 

Nostalgie, regrets, vous n'aurez pas ma peau ! I choose to seize the day. 

my city guide, avril 2014

Et donc une de mes lectrices préférées s'apprête à passer le week-end à Paris et me demande quelques adresses chouchoutes. Yesse, j'adore, surtout que notre déménagement récent m'a donné un autre regard sur Paris (que je ne sais pas encore qualifier, j'y vais tous les jours ou presque, je le connais bien, il me surprend encore et pourtant je n'y habite plus). 

Ma chère C, si tu veux prendre un café, j'ai une prédilection pour les petits cafés à recoins et pour les grands cafés.. à recoins. Pour les lieux beaux, pas les chaines, où l'accueil est chaleureux. Voilà ma sélection du moment. 

Dans le quartier de Montparnasse, je recommande café Odessa place Edgar Quinet, joli, lumineux, à côté du cimetière Montparnasse où je suis très souvent, en face de la papeterie Adam qui est d'un autre temps, bref, un super quartier et un super café. J'aime aussi le Select, boulevard du Montparnasse, parfait pour le matin. 

Dans mon 15ème, je recommande chaudement le Général Beuret, place du même nom (tout près de l'école de Chimène et en face de la très belle librairie la 25ème heure) et les 3 garçons, 165 rue de Javel, tout près de l'ancienne école de Chimène et Alma. Encore mes QG aujourd'hui quand je retourne dans le 15ème, pour l'accueil, la singularité, et c'est pas trop cher. Les 3 garçons c'est parfait pour écrire et travailler avec mes clients, y'a de la vie et du calme... Tu peux en profiter, rue du Théâtre, pour aller voir le Comptoir des Curieux et la librairie l'Ecailler, et L'Emile... 

Dans le 15ème aussi, le musée Bourdelle, gratuit, est une pure merveille. Juste à côté, au 123 rue de Vaugirard, tu as la très très bonne boulangerie Jean-Paul Charbonnier, super chaleureuse et accueillante. 

Dans le quartier de la médaille miraculeuse, rue du Bac, Bd Raspail etc., tu as le Basile (rue de Grenelle / rue de la Chaise), un super lieu où déjeuner et prendre un café pas trop cher. Le repère pas chichiteux des étudiants et profs de Science Po, j'ai toujours eu l'impression que ça me donnait le diplôme. Tu peux aussi prendre un délicieux chocolat sous la verrière du Bon marché (entrée par la grande épicerie), une merveille ce chocolat. Et au 29 rue de Babylone, il y a le jardin Catherine Labouré que j'adore avec son verger et son potager. La rue du cherche midi vaut le coup, pour toutes ses petites boutiques et notamment la chaine de seconde main Cherche Minippes (enfants, femmes, hommes, luxe, accessoires, objets, y'a de tout !). 

Dans le marais ma petite adresse très belle et pas chère du moment c'est le café Chinois, 7 rue du Béarn. Pour un dej (plats à 8-9 euros) ou un thé délicieux dans une ambiance indochinoise. Pour déjeuner, arrive avant 12h30. Tu peux ensuite visiter deux musées gratuits et merveilleux, la maison de Victor Hugo place des Vosges et le musée Cognac Jay rue Elzévir. 

Du côté du Canal saint Martin, en ce moment j'aime le café Marcel (90 quai de Jemmapes, trop belle déco) et the Sunken chip au 39 rue des Vinaigriers (un très bon fish and chips) et la creperie délicieuse Lulu la nantaise au 67 rue de Lancry et l'institutionr Bob Juice Bar au 15 rue Lucien Sampaix (tout près de l'atelier de Marie, au 22 rue Taylor). Pour prendre un verre le soir, rue du Chateau d'eau au numéro 12 tu as le meilleur bar à cocktail du monde (Le Coq), et plein de petites boutiques dans la rue, aille aille aille (j'aime les Saintes chéries sur la petite place, tout près du marché saint martin). 

Et si tu descends vers le Marais n'oublie pas d'aller au Marché des enfants rouges, là aussi tu manges pour pas cher et c'est charmant et génial tout ce quartier autour de la rue de Bretagne. Au 26 rue de Saintonge tu as la boutique  Gachon Potier de mon amie Florence, c'est beauuuu... 

Voilou ma bichette mes fleurons du moment. AAAAh j'oubliais mon must, Verlet, au 256 rue du Faubourg Saint Honoré ! un cafetier pas comme les autres, en face d'Astier de Vilatte, faut entrer dans les deux... 

Bonnes balades ! Et gros bisous... 

 

la femme gelée

soudain
devant les deux hommes certainement désemparés
elle éclata en sanglots

les larmes jaillirent pendant une minute, puis ce fut terminé

la femme gelée sentit battre de nouveau la pulsation de ses veines, l'envie retrouvée 

de jeu, oui, principalement de jouer et de rire et de courir et de danser

toucher, être touchée, étreindre. 

écouter les demandes

Coucou les doudous, j'ai été longue à revenir - ici, et à l'écriture, et à mes aimés, et moi.

Même quand tout se passe bien, cela demande de l'énergie d'animer un groupe, une énergie d'accueil et d'écoute et de justesse, une énergie de dire ce qu'il y a à dire et de taire ce qu'il y a à taire, une énergie à prendre soin de chacun sans m'oublier moi, puis une énergie de me reposer et de mettre les choses en ordre.

Tout n'est pas rangé, loin de là, mais les particules sont en train de retomber doucement et me revoilà.

Je suis en train de réfléchir à ce qui fait que ça marche, que ça a marché, dans les trucs que j'ai entrepris. Pas fini la réflexion mais il y a un facteur qui me stimule, c'est la demande.

Je me mets souvent en marche quand j'entends une demande qui entre dans le champ de ce que je pourrais ou voudrais accomplir. L'histoire du Bootcamp Batterie Nouvelle c'était ça, une jeune femme inconnue m'a demandé au téléphone ce que je proposais, rien ne convenait et quand je lui ai dit "Il y aurait peut-être le Bootcamp, en avril, mais je ne suis pas certaine qu'il aura lieu... " "Oh, j'aimerais beaucoup qu'il ait lieu !" ben j'étais partie. 

La demande, c'est de l'engrais pour l'envie, l'audace que j'ai de créer quelque chose ; c'est l'antidote à l'à quoi bon, à l'apathie, à la peur. Cette personne compte sur moi, je ne vais pas la décevoir. Et voilà que, ce Quelque chose plutôt que rien qui vient de nous intéresse quelqu'un... 

Une fois engagée, j'ai demandé au Seigneur de faire équipe avec moi. Je lui ai demandé de rendre le travail fluide et juste, de m'inspirer et de m'aider, de mettre sur mon chemin les idées et les personnes qui justes, et dans mon corps la posture juste, et dans ma bouche les mots conducteurs... et il ne m'a pas lâchée. 

Bonne soirée les chéries-chéris. 

pub pour Malakoff

Bon ok à Malakoff
Y'a pas la Seine
Y'a pas la forêt
Les chiens sont unwelcome dans une rue sur deux
On n'a pas encore trouvé de resto digne de ce nom

Mais
Y'a des maisons charmantes avec plein d'éléments art déco
Le marché pas cher 4 jours par semaine
Une médiathèque, une immense piscine où y'a de la place pour nager,
Un ciné, un théâtre
Des jardins qui débordent de glycines et de bambous
Deux stades immenses
Des parterres fleuris magnifiques
Des oiseaux
Des vélos
Des chats
Deux stations de métro (bon d'accord, sur la ligne 13)
Les prix sont moins chers que dans les villes voisines
Des artistes qui habitent partout, écrivains, sculpteurs, plasticiens, designers, qui parfois font maison ouverte

Je dis ça pour tous les gens sympas qui cherchent à déménager et pourraient ajouter Malakoff à leur liste !