Les meubles et affaires de notre appartement migrent de leur place au carton, du carton au camion, et bientôt du camion à "posés quelque part" dans la nouvelle maison, puis ils trouveront leur place (ou pas). (Certain objets comme le secretaire ou la bibliothèque construite par Nico avaient leur raison d'être dans notre chambre, et on ne voit pas encore comment et s'ils vont s'intégrer dans la maison).
L'appartement se dépouille de ses livres, de ses tableaux, de mes jouets, et pourtant il reste toujours quelque chose qui rappelle notre patte.
Ce matin dans la cuisine il restait encore un porte manteau et ma plante souffreteuse pendouillant à la fenêtre. Ce sont eux qui donnent une partie de l'âme. L'âme qui résiste.
Je suis étonnée car 5 heures après la mort de ma grand-mère, rien n'avait changé chez elle hormis le tas de magazines qui avait disparu du canapé où Mam se tenait toujours... Et l'âme du lieu m'avait semblé irrémédiablement altérée.
L'âme, c'était elle. L'âme, c'est moi. Je la transporte partout où je vais.
"Your body is your first home.
Breathing in, I arrive in my body.
Breathing out, I'm home."
Thich Nath Ahn
Mon corps, mon souffle, je décide de les habiter en conscience. Cette conscience m'aide à rester Une indépendamment des murs et des objets.
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