J'ai une copine qui a arrêté son blog parce que dessus "elle a été trop cash", dixit je ne sais quelle personne bien intentionnée de son entourage.
Une autre, dont le mari dès qu'elle commence concrètement à créer les trucs auxquels elle pense depuis des mois, trouve toutes les excuses possibles pour l'en dissuader alors que jusque là il l'encourageait.
Bon et puis nous avons dans des coins de nos cervelles des demi-tours créatifs liés à des critiques qu'on a reçues, des critiques ambigues, des injonctions contradictoires, "écris mais n'ouvre pas ta gueule trop fort", "crées mais continue à rabouler du fric et à être archi dispo pour ta famille".
La critique parle de l'autre. De ses désirs, de ses peurs. Elle appuie sur nos peurs à nous et même si elle nous abat, elle nous arrange aussi. Une bonne excuse pour ne pas prendre le risque...
Ah mais non ! Il faut le prendre, le risque !
Quand on se sent abattu par une critique, on peut faire plusieurs choses.
La première, c'est de prendre conscience de notre colère, de notre tristesse, de notre peur.
La seconde, c'est vite vite vite de faire quelque chose de charmant pour soi, pour panser la plaie et "remonter sur la bête" (car faire quelque chose de charmant pour soi, même une toute petite chose, c'est déjà tourner sa créativité dans la bonne direction).
La troisième, c'est de rendre la critique à celui ou à celle auquel il appartient. De regarder ce qu'il y a de juste et de pas juste dans cette critique. De réajuster le tir, le cas échéant. Et de se remettre à imaginer, à produire, à s'exprimer.
Les salauds n'auront pas notre peau. Montrons leur que la joie qui coule en nous est tenace. Ça nous fera du bien, et cela leur donnera peut-être même des pistes et du courage pour exprimer leur propre joie (et arrêter de nous faire chier putain ! qu'ils soient bénis !).
Le monde a besoin de nos créations, however imperfect !
Rouvre, petit blog chéri. Naissez, merveilles au bout des doigts et de l'oeil et de la voix et de la présence et de l'esprit aimant et brillant de... de... je pense à quelqu'un en particulier et j'ai envie de le dire à chacune d'entre nous !
J'en profite pour faire le lien avec les belles créations de mon amie Ingrid...
"Quelque chose de charmant pour soi" : quelle jolie formule. Merci Christie.
Rédigé par : claire | jeudi 17 janvier 2013 à 18:55
Madone ! Christie ! Tu as écrit exactement ce que je ressens
Oui je les appelle les "Rabat-joie"
J'en ai Marre de ces personnes qui systématiquement ont une vision négative - STOP - Au lieu de regarder la paille dans l'oeil de l'autre , regardez la foret qui est dans la votre - On me dit que je suis naive - Que l'on n'est plus dans le monde des bisounours ! Merde Et si j'ai envie de garder mon ame d'enfant pour créer, imaginer, inventer , partager , Vivre tout simplement , croquer la vie
Merci Christie - Les "rabat-joie" ==> AVANT je passais mon chemin MAINTENANT Je leur dis Ah ? Encore le rabat-joie ! et toi es-tu parfait pour me juger ainsi ?
Des bisous et mille bravo pour ton bootcamp
Rédigé par : Marijo | jeudi 17 janvier 2013 à 18:57
Oh la la, ton billet tombe à pic ! Et je pense à une copine qui appelle ce genre de personne des négatons !
Bises de Cath
Rédigé par : Cath l'ancienne / Cappuccinette | jeudi 17 janvier 2013 à 20:03
Je crois que le plus simple c'est de regarder la critique de façon objective, comme si elle n'était pas pour toi, d'accepter ce qui pourrait être juste comme quelque chose sur lequel travailler (pour améliorer), oublier tout le reste et continuer....
Rédigé par : sol anne | jeudi 17 janvier 2013 à 21:19
Je souscris à 100 %. Même si je pense que les critiqueur-queuses, ne sont pas tous des salauds mais parfois des personnes, comme tu le dis, qui n'arrivent pas à gérer leurs propres peurs.
Quant à la très jolies expression "quelque chose de charmant pour soi", je la retiens aussi et compte bien l'appliquer !
Très belle journée
Rédigé par : Cloudy | vendredi 18 janvier 2013 à 07:51
je suis bien heureuse que cet état d'âme trouve un écho chez vous les amies.. et bien sûr Cloudy il ne s'agit pas de vrais salauds mais de gens dont les critiques sont susceptibles de nous entraver.. nous nous laissons, ou pas, entraver !
Rédigé par : Christie | vendredi 18 janvier 2013 à 10:32
C'est drôle comme les choses se font, parfois. Merci, chère Christie, pour ce billet qui intervient comme un ultime signe alors que je viens juste de... rouvrir mon blog. Pour toutes les raisons que tu viens de citer, et d'autres aussi.
Merci d'avoir rappelé qu'il faut, toujours, revenir à la source de ce qui nous meut, nous. Ton texte parlera à beaucoup de blogueuses ou, plus largement, de créatrices, j'en suis sûre. C'est aussi ça, un blog, on croit toujours qu'il s'adresse à nous ;)
Rédigé par : la belette | vendredi 18 janvier 2013 à 10:45
et en plus tu t'es refait une beauté ! allegria !
je rêve d'un paillasson en forme de moustache comme la tienne....
Rédigé par : Christie | vendredi 18 janvier 2013 à 10:53
Et surtout ne pas en faire une affaire personnelle...
Mais je me contenterai de citer Charles Bukowski : "Je l'ai toujours dit, si on arrive à se faire haïr, on sait que le boulot est bien fait."
A bientôt.
Rédigé par : Le Marginal Magnifique | samedi 19 janvier 2013 à 02:40