Hier j'ai reçu un mail de l'un de mes premiers (et seuls) patrons, qui était venu au premier déjeuner du Club des créateurs anonymes et qui a présent me dit avoir surtout besoin de temps pour écrire (au passage il me demande des titres de livres qui aident à écrire, je n'ai toujours pas le droit de lire mais si vous lisez encore je peux vous donner les titres de ces livres merveilleux, La préparation du roman de Roland Barthes, Ecriture de Stephen King, Ecrire de Marguerite Duras, je pense aussi aux sublimes Notes de chevet de Sei Shonagun. C'est fou comme tous ces titres et d'autres encore, me semblent délectables depuis que je me sèvre de lectures).
Pour en revenir à mon ex (boss).
Temps 1, j'admire (OK, je jalouse) son indépendance, sa productivité.
Temps 2, je prends conscience en moi de ce même besoin de me rassembler. Savoir, non pas à tout moment, mais là, aujourd'hui, où je sens certaines digues craquer en moi (pleins de ras le bol voient le jour, No it's not OK anymore ! et plein de choses injustes aussi, dans le sens de NON JUSTES, que je fais subir à ceux qui m'entourent).
Qui suis-je ? Dans cette quête de mes contours mouvants (en général j'aime bien mais là ça devient très inconfortable), me poursuit cette image donnée par Julia Cameron, de l'accidenté qui quitte une voiture en feu, assez groggy, bien content d'avoir sauvé sa peau mais ne sachant pas du tout vers où il se dirige.
J'ai besoin de réajuster le tir... De me reposer quelques questions, du style "qu'est-ce que je veux aujourd'hui ?" et "que puis je changer pour l'obtenir ?"
Allé, pour fêter ça, Hush et moi on va aller manger un bento en bord de Seine !
Vérification faite auprès de ma maman, j'ai bien prononcé mon premier mot à 6 mois (kawaï), et ma première phrase à 9-10 mois !
C'est drôle cette référence à Shonagun. J'ai lu il y a quelques semaines un roman un peu étrange dans son genre "inclassable" et justement des citations des Notes de chevet tenaient lieu de début de chapitres.
L'image de l'accidenté me parle en ce moment. Des décisions se prennent, qui vont bouleverser pas mal de choses. Avec à la fois la peur, mais aussi l'envie de tourner la page. Ces périodes de transition ne sont jamais "légèreté" mais elles sont nécessaires pour se remettre en accord avec soi-même, pour se raccorder aux promesses qu'on se doit de se tenir.
Rédigé par : Amandine | jeudi 29 mars 2012 à 13:46
Aïe aïe aïe, je plains ta maman si tu parlais autant que tu l'as raconté une fois ou l'autre, et que tu as commencé à 6 mois... ils devaient être contents quand tu dormais tes parents, enfin le droit d'en placer une! ;-)
Rédigé par : Titoune | jeudi 29 mars 2012 à 14:40
Je te lis sans commenter depuis longtemps. Et depuis longtemps aussi je ressens souvent un sentiment de dispersion. En fait, te lire parfois « m’épuise »..
N’es tu pas en train de saturer ?
Après quoi cours-tu ?
Au nom de quoi me permets-je de te dire cela, après tout je n’en sais rien, « juste une sensation » comme dirait l’autre...
Moins de chose mais mieux, plus de temps, de cohérence. Ce ressenti très fort que j’ai à te lire est peut être totalement erroné.
Je t’en demande alors pardon.
Rédigé par : hélène | jeudi 29 mars 2012 à 16:58
merci Pascale pour cette trace de mon passage ! l'ordre ce n'est pas mon fort non plus...
Rédigé par : Christie | vendredi 30 mars 2012 à 14:24
merci pour ces références de bouquins, un jour, j'ai cherché dans tes écrits celui de Barthes dont tu parles si bien, il m'appelle..
Rédigé par : Cenina | vendredi 30 mars 2012 à 17:46
tu m'étonnes, c'est un chef d'oeuvre !
Rédigé par : Christie | vendredi 30 mars 2012 à 18:10
ton blog c'est comme sentir une fleur, ça a l'air de rien mais ça fait tout. Je n'arrive pas à m'arrêter de lire.... Les livres sont comme des bouées en ce moment où je me sens si souvent perdue dans l'océan. Je me disperse totalement, ne sais pas où je vais....mais est-ce que c'est vraiment grave (je suis en train de découvrir que peut-être non.....). Pas confortable certes. J'ai pensé récemment au comte de peau d'âne.... loin du trauma de l'inceste, le roi aurait l'image pour moi d'une forme de "pression sociale" ou de "conformisme" et je ne lui ai pas encore demandé de tuer l'âne aux pièces d'or....
Rédigé par : laure | mardi 03 avril 2012 à 12:13
Moi le papillonnage ça m'aide beaucoup ! et puis au bout d'un moment je me recentre...
Rédigé par : Christie | mardi 03 avril 2012 à 15:59