"The changes in our life must come from the impossibility to live otherwise than according to the demands of our conscience." Léon Tolstoy
Dans la poche de mon manteau, mon manteau noir qui fait classe, j'ai senti avec mon doigt un minuscule petit trou. Mon doigt a appuyé un peu, et poussé encore un peu, un peu plus.. Et le trou s'est élargi et fait à présent tout le fond de la poche. Ma poche qui était toute solide et cadrée, n'est plus qu'un trou. J'ai dû déplacer toutes mes merdouilles (mes trésors de cailloux, bonbons à la menthe, mouchoirs, plumettes..) dans l'autre poche sous peine qu'elles se retrouvent pfiou tout en bas de la doublure.
Lorsque je suis allée voir ma psy pour la première fois, il y a 7 ans, je me sentais méga pressurisée. Mes clients, ma famille, je voyais ma vie toute cadrée par des exigences exogènes.
Elle m'a suggeré de passer chaque matin un quart d'heure à ne rien faire. Je l'ai regardée avec de grands yeux, ai négocié 5 minutes, et ai eu toutes les peines du monde à me les accorder, ces 5 minutes pour rien.
D'elles, de ces 5 petites minutes, ont découlé toutes les minutes que je m'accorde aujourd'hui pour poursuivre mes buts - ou pour me promener sans but. J'ai bien creusé le petit trou ! Et quand je trouve que ma vie commence à ressembler un peu trop à une poche sans fond, alors je fais ce que je m'aprête à faire avec mon manteau : je prends une aiguille, du fil et je recouds.
Mais bizarre, le trou finit toujours par réapparaître !
C'était bien, ces petites vacances. Je reviens toujours aussi pleine de questions, mais reposée et avec envie d'y aller.
J'ai trouvé dans le Libé de ce week-end cet article très émouvant qui m'a accompagné le coeur. J'aime comme elle dit, Marcela.
Je suis heureuse de te retrouver de te lire...
J'ai du mal à me mettre en marche en ce moment je fais les choses sans etre là en découle les oublis au taf (bouhh pas bien !!) les questions qu'on me pose deux ou trois fois car je suis dans la lune... Je ne suis pas là mais je ne sais pas où je suis
Rédigé par : catherine | lundi 27 février 2012 à 17:44
Où es-tu ma pitchounette ?
ça m'arrive aussi, pas en ce moment, mais ça m'arrive de m'égarer
et dans ces cas-là qu'elle me manque ma clarté !
et le flou a ses raisons, que veut-il te dire ?
Rédigé par : Christie | lundi 27 février 2012 à 17:56
quelle belle note
et tu m'as bien surpris avec " quand je trouve que ma vie commence à ressembler un peu trop à une poche sans fond , alors .. je prends une aiguille, du fil et je recouds."
c'est une vraie belle histoire courte
je m'attendais à l'inverse que tu dises que ta poche sans fond c'était comme l'émerveillement d'une porte qui s'ouvre, d'un vent de liberté inattendu, bref une ouverture vers l'inconnu inconcevable dans le monde clos de la poche, d'une envie de suivre le voyage de ta main dans la doublure... la recoudre c'est une fermeture qui engendre toujours chez moi un regret
quand tu as creusé le trou de ta poche est-ce que tu as aussi négocié avec toi même de le réduire à 5 minutes de trou ?
(pour tout te dire j'ai un problème récurent de poche trouée : ma poche à sécateur des pantalons d'hiver, quand je me baisse, crac, ça fait un trou, après le sécateur me gratte la jambe. J'avais donc associé l'idée de poche trouée à une sorte d'ouverture d'un espace de torture, et toi avec ton quart d'heure à rien faire...tu viens tout boulverser)
bref merci beaucoup pour ta magnifique note
Rédigé par : jp | mardi 28 février 2012 à 10:01
le trou chez ma poche est récurrent à vrai dire, je l'ai déjà recousu 5 ou six fois et ai fait refaire la doublure qui m'a couté le prix du manteau
et elle continue à se trouer la croquine de poche
et les petites pièces mes cailloux mes élastiques passent au travers
du coup le plus souvent et malgré mes vérifications quand je la recouds, ben il reste un petit quelque chose entre la doublure et le manteau, qui alourdit le bas et m'énerve, et je dois la redécoudre pour aller chercher mon machin
ce que je disais à propos de "recoudre", c'est que j'ai besoin de structure.. d'en rajouter un peu parfois !
Rédigé par : Christie | mardi 28 février 2012 à 10:11
Photo sublime.Purement marine. Merci.
Rédigé par : Caroline | mardi 28 février 2012 à 11:39
il faut donc doubler le poche
elle aura ainsi une vie autonome
ce sera une poche dans la poche
j'imagine bien le bonheur de découvrir les trésor qui iront de perdre dans la poche de la poche
dans l'espoir impossible d'atteindre la doublure dont ils rêvent
Rédigé par : jp | mercredi 29 février 2012 à 10:25