Samedi 18 h 30, extérieur nuit mouillée, nuit froide.
Je l'ai vue au dernier moment la voiture, Nicolas a freiné autant qu'il a pu le scooter a oscillé la voiture a pilé, jusqu'à la fin on se dit ce n'est pas possible elle ne va pas nous rentrer dedans, et puis si.
Nous sommes tombés sous le scooter, à côté, je ne sais plus, mes deux jambes me faisaient mal, je pleurais tant que je pouvais, l'homme est sorti de sa voiture, il avait l'accent italien, je me suis jetée dans ses bras, il m'a portée jusqu'au trottoir, ses mains chaudes sur mes mollets douloureux et glacés, Dieu que j'avais froid, Nicolas ne bougeait pas à côté du scooter, mais il parlait, je ne voulais pas le contaminer avec ma panique, j'avais peur que son pied ou sa jambe soient écrasés, deux femmes m'ont prise en charge, m'ont fait asseoir, j'avais besoin qu'on me touche, le conducteur de la voiture a posé ses mains sur mes chevilles, les pompiers sont arrivés, ne nous ont pas jeté un regard, "qui nous a téléphoné ?", ensuite seulement ils m'ont considérée, froidement, sur ma demande ils ont examiné ma cheville, "vous n'avez rien", bon, si vous le dites...
Les larmes, le froid, l'appréhension, la peur pour l'autre avant la peur pour soi, on boitille tous les deux, au lever dimanche on avait tous les deux un peu plus mal que la veille, Nico m'a décidée à aller aux urgences, j'ai préparé dans un panier tout mon raccomodage en retard et nous sommes partis pour Percy.
Deux heures quinze plus tard, nous sommes ressortis avec tout mon raccomodage terminé, une atèle pour ma cheville droite et de gros analgésiques pour Nico ; la permission de skier si on sent que l'on peut se lancer, et la confiance renouvellée dans cet hopital militaire qui a déjà pris en charge ma maman lors de son accident, et ma grand-mère lors de ses nombreuses chutes.
Ma jambe n'est vraiment pas jolie avec son atèle mais c'est tellement plus confortable que c'est sûr je vais la porter.
Reconnaissante que Nico et moi, nous soyons VIVANTS.
Je réalise que je ne l'ai pas écrit : je n'ai qu'une petite entorse (douleur 1 au repos, 2 quand je marche sans atèle), et Nico a une luxation à la hanche. On clopine un peu, interdiction de courir pendant un mois, mais si on se tient tranquilles ce sera tout !
Brrr, quelle horreur !
Prenez soin de vous.
Rédigé par : Béa | lundi 19 décembre 2011 à 12:34
Christie, j'ai froid en te lisant, c'est glaçant ! quelle chance que vous n'ayez rien de grave. Prenez soin de vous, prend soin de toi, on t'aime si fort ici.
Rédigé par : Cenina | lundi 19 décembre 2011 à 12:38
Ouuuuuuuuhhhh. bon sang.
Oui, je m'inquiétais de ce silence.
Et pour cause.
Merci pour ce partage dans la douleur et avec la chance mêlée.
Oui, c'est dur, toujours, les accidents. Parce qu'il survienne. Et puis, subi. Et ce qu'ils nous disent ensuite.
Alors.....ouhhhhhh, bon sang, prenez soin de vous, rétablissez-vous fort...
de tout coeur.
et à fort
bientôt.
Rédigé par : Laurent | lundi 19 décembre 2011 à 12:46
Chère Christie,
prenez le temps de digérer ce choc - ou plutôt ces chocs successifs.
Vous semblez rencontrer beaucoup la mort, en ce moment (ou plus exactement, votre blog évoque de nombreuses pertes qui sont autant de rencontres avec elle). C'est un âge naturel de la vie, mais où il faut parfois concentrer ses forces à ne pas se laisser engloutir par le "gris", malgré la joie du soulagement et de la vie.
J'espère que vous excuserez l'indiscrétion de ce commentaire d'une parfaite étrangère (je commente très peu, et pas du tout depuis plusieurs années). Mettez la sur le compte de la gratitude que j'ai envers vos écrits, qui m'ont aiguillée sur la bonne voie à une période de ma vie.
Rédigé par : Passante | lundi 19 décembre 2011 à 12:48
Ah la la merci de vos petits mots qui font chaud ! (j'ai encore super froid).
Oui j'ai beaucoup rencontré la mort ces derniers mois, et je pleure et je change, cela fait naître d'autres choses, de belles choses, notamment des liens ressérés... Profiter des lieux, des moments, de ma bonne santé quand je l'ai, de pouvoir courir quand je reprendrai la course (pas avant un mois, elle a dit le docteur).
Dis donc Laurent j'ai écrit vendredi !!
Rédigé par : Christie | lundi 19 décembre 2011 à 13:01
Ouf, contente pour vous et votre famille que tout aille assez bien, vous avez dû avoir très peur, et vous devez encore avoir peur.
Rédigé par : Kristin | lundi 19 décembre 2011 à 13:11
Roh la la Quelle frayeur ! à l'issue heureuse
Ah ces scooters ça me fait tellement peur - Vous etes tellement vulnérables - D'ailleurs J'ai refusé le scooter à mes enfants ados ... je les ai fait patienter jusqu à la voiture
Je te souhaite de te rétablir vite et de profiter ainsi de la neige qui est tombée en abondance
Gros bisous
Rédigé par : marijo | lundi 19 décembre 2011 à 13:45
ça me rappelle en moto place de la bastille un soir de ces jours courts de fin d'année
c'est terrible ta note
Rédigé par : jp | lundi 19 décembre 2011 à 13:46
C'est une saloperie ces scooters
il nous rendent tellement mobiles et indépendants
et à la fois, glacé trempés vulnérables...
je venais de me racheter des chaussettes car ma paire d'origine s'était trempée à l'aller !
ce qui est terrible peut-être c'est ma description, la conscience de ces instants-là est pour moi très forte et s'imprime durablement dans ma mémoire
Rédigé par : Christie | lundi 19 décembre 2011 à 14:58
Ouf! Plus de peur que de mal alors c'est le principal!
Pour m'être bien pété les chevilles ces dernières années, je compatis pour l’attelle! Prenez soin de vous...
Rédigé par : Etolane | lundi 19 décembre 2011 à 15:36
Rhoo lala, j'en ai des frissons rétrospectifs. Heureuse que vous vous en tiriez pas si mals.
J'ai connu ces moments, pas avec mon homme mais avec ma maman, dur de les expulser de sa mémoire...
Heureusement que les fêtes vont vite arriver pour faire fuir ces images. Je t'embrasse bien fort !
Rédigé par : swahili | lundi 19 décembre 2011 à 15:59
En lisant le début de ta note, j'ai cru, un court instant, qu'il s'agissait d'un texte de fiction...avant de comprendre que non, c'était du vrai vécu...Le truc qu'on redoute, pour soi, pour ses proches... Comme tu l'écris, "vous êtes vivants", pas [trop] amochés, c'est ça l'essentiel.
Prenez bien le temps de vous remettre d'aplomb, pas de précipitation, que tout se consolide!
Rédigé par : Snödroppe/Sophie | lundi 19 décembre 2011 à 16:31
tu vois bien, c'est surtout pour les autres qu'on prend peur...
Rédigé par : Christie | lundi 19 décembre 2011 à 16:39
ouh là...
prenez bien soin de vous Christie surtout,
vous m'êtes précieuse,
bien amicalement
Rédigé par : Raphaële | lundi 19 décembre 2011 à 17:56
gla gla - je ne suis jamais tombée que seule, je n'ose pas imaginer si nous étions deux
et si c'était moi qui conduisait...
Rédigé par : joséphine | lundi 19 décembre 2011 à 17:57
le jour où je suis tombée de scooter en Thaïlande, c'était moi qui conduisais (j'étais sur une une petite route sablonneuse et la poignée s'est grippée patatra)
il était prévu que je prenne Chimène avec moi et au dernier moment j'avais demandé à Nico de prendre les deux filles, une devant et une dernière (oui en France on ne ferait jamais ça mais c'est "l'avantage" de l'Asie du Sud Est)
ben après m'être relevée, pleine de sang partout, j'ai pleuré 1. car j'avais déchiré irrémédiablement ma robe fétiche et 2. car j'avais failli prendre Chimène et vraiment, je n'aurais pas aimé abimer ma petite fille)
j'ai toujours la cicatrice au pied... la signature de ma promesse de ne jamais plus piloter un engin de ce genre.
Rédigé par : Christie | lundi 19 décembre 2011 à 18:03
OUF, plus de peur que de mal; c'est toujorus ennuyeux, le repos, surtout en ce moment...................Soignez-vous, poupougnez -vous!!! Le scooter est plié je suppose?
Rédigé par : Anne | lundi 19 décembre 2011 à 18:33
non non, il roule, notre increvable !
Rédigé par : Christie | lundi 19 décembre 2011 à 18:44
Oh quelle frousse de lire cela... Comme Snödroppe/Sophie, j'ai d'abord cru à un texte de fiction avant d'être glacée de trouille. Je suis soulagée de ire que ce n'est pas trop grave. Prenez soin de vous surtout.
Bises de Cath
Rédigé par : Cath l'ancienne / Cappuccinette | lundi 19 décembre 2011 à 18:59
Oh quelle frousse de lire cela... Comme Snödroppe/Sophie, j'ai d'abord cru à un texte de fiction avant d'être glacée de trouille. Je suis soulagée de ire que ce n'est pas trop grave. Prenez soin de vous surtout.
Bises de Cath
Rédigé par : Cath l'ancienne / Cappuccinette | lundi 19 décembre 2011 à 18:59
bon courage petite Christie pour te remettre de cette frayeur ! pour moi la peur est la plus longue à partir, notre seul accident était en pleine nuit on a pilé en voiture et je revois encore le vélo qui glisse sur le coté, la terreur d'avoir peut être tué quelqu'un.... plus de peur que de mal les deux jeunes n'avaient rien si ce n'est un taux d'alcoolémie très élevé qui expliquait pourquoi ils zigzaguaient à contre sens !
Rédigé par : alice | lundi 19 décembre 2011 à 20:11
ben en fait ça a été mon autre peur, celle qu'on se fasse très mal et que ça détruise la vie du mec en face.. on était en tort, et d'habitude je ne décolère pas contre les gens qui sont en tort et qui se font faire mal par d'autres.... mais bon le mec ne nous a pas rappelés pour prendre de nouvelles, sa vie n'a pas l'air trop détruite !
tu accouches quand ma poulette ?
moi aussi Cath retrospectivement j'ai un peu la trouille de ce qui aurait pu nous arriver..
Rédigé par : Christie | lundi 19 décembre 2011 à 20:26
aaaah la date d'accouchement comme dit la sage femme c'est encore une des chose qu'on ne peut pas planifier, normalement aux alentours du 21 janvier (mais elle n'a pas l'air de trouver que c'est une bonne idée d'aller fêter le nouvel an à paris)
Rédigé par : alice | lundi 19 décembre 2011 à 21:20
un bon rétablissement à vous 2, sincèrement!
Rédigé par : daisy | lundi 19 décembre 2011 à 22:19
Heureusement que sa vie n'est pas détruite
il a bien vu que cela n'était pas grave, et il est peut être en colère
en tort ou pas un accident c'est toujours un traumatisme
Rédigé par : Annie | lundi 19 décembre 2011 à 22:25