Ma cheville droite
Elle a doublé de volume
Je l'enveloppe de crème raffraichissante, puis dans une chaussette bleue, puis dans une atèle noire qu'il ne faut pas trop serrer sinon ma jambe devient toute violette (j'ai testé).
Les bosses bizarres sur la maléole. Les traces rouges, les traces bleues.
Les baskets qui seules peuvent contenir mon pied déformé.
L'humilité du look un peu clodo, de la démarche claudiquante et plus lente.
La fatigue, besoin de dormir et d'une économie de gestes.
Du coup tout ce que je fais me fait plaisir, mes rendez-vous, mes explos, hier une tentative d'écrire dans et sur l'atelier du scultpeur Pauline Baste-Morand. Et la merveilleuse cuisine de Yael.
Je laisse ma cheville bleue dicter au reste de mon corps son rythme allangui.
Je suis autre dans ce corps amoindri, et ce moi que je découvre, un peu balourd, est content de tout.
(Photo moi, sculptures Pauline. On a découvert hier que le verre de ses carreaux s'appellent du verre armé, eh oui, même s'il ne contient pas d'acier.)
j'aime beaucoup cette phrase "je laisse ma cheville bleue dicter au reste de mon corps son rythme alangui", c'est beau !
je n'ai pas pris le temps de te dire combien je suis contente que vous soyez entiers tous les deux. C'est fait.
des bises, beaucoup.
Rédigé par : small head | jeudi 22 décembre 2011 à 19:55
oui on est entiers ! entiers qui claudiquent mais entiers ! et réveillés du coup......
gros gros bisous ma chère M.
Rédigé par : Christie | jeudi 22 décembre 2011 à 22:51