Il y a quelque chose de très beau quand on veut aider quelqu'un (et de très efficace, souvent) : c'est l'écoute empathique. Quand on sent une personne en difficulté émotionnelle - en fait n'importe qui qui a besoin de parler... Juste l'écouter, sans l'interrompre, juste par des Hmm, des hôchements de tête, des reformulations précises "tu es triste, c'est bien ça ?"
Mais surtout pas de questions qui dévient le cours de la pensée. Surtout pas de jugement, surtout pas (et ça c'est difficile pour moi) de conseil. Pfiou, j'essaie de moins le faire, donner des conseils, car je vois à quel point ça me fait du bien à moi de juste être écoutée. Une fois que j'ai déroulé ma pelotte, en général je trouve la stratégie adaptée.
J'ai une amie qui écoute super bien, c'est Anna. Une autre, c'est Marie. Une autre, c'est Yael. Jamais elles ne me donnent de conseil, quand on est ensemble on dirait qu'elles ont tout leur temps pour moi. Après avoir parlé avec elles je me sens allegée, prise en compte, acceptée...
Progresser sur ce chemin, tenter de mieux écouter ceux qui arrivent sur mon chemin, en essayant de ne pas plaquer mon fonctionnement, mes idées mirifiques, en laissant chacun faire son bout de chemin avec ma main légère posée sur son épaule.
Notre besoin de consolation est impossible à combler...
Je vous présente mon principal champ d'entrainement d'écoute empathique. Avec elles, j'arrive de mieux en mieux à juste écouter, à ne pas donner de conseils, à prendre contre moi leur colère ou leur frustration, ou leur tristesse, et à les laisser s'écouler sans peur (que ça me remette en cause / de ne pas "suffire" si je ne donne pas plus que de l'écoute avec mon coeur..) Depuis que je fais ça, l'ambiance a changé à la maison..
Au fait, z'avez vu qui revient ?
Tu joues à la psy en écoutant comme ça? ;)
Rédigé par : catherine | mercredi 07 décembre 2011 à 21:40
Oui
pour tout
sauf la dernière phrase:
je trouve le besoin de consolation de mes enfants possible à combler d'après ce qu'ils renvoient (et ils doivent le garder quand cela ne l'est pas!)
mais surtout le mien arrive à être comblé (depuis que j'ai accepté tout ce que me donne mon tendre et que cela a "déverrouillé l'empathie à mon propre égard comme une source qui s'alimente de ce que m'offre autrui mais aussi de ce que je lui donne et que j'ai commencé à me donner à moi- même, quand même!)
Douce journée..d'empathie :)
Rédigé par : I Bernadette | jeudi 08 décembre 2011 à 06:39
Hello Christie, j'adore le billet de Nicolas, il l'a écrit tout seul ou un petit peu aidé par la belle plume de sa bien-aimée ? C'est chouette pour le piano, si tes filles persévèrent ça les accompagnera toute leur vie, et c'est vrai que la musique adoucit les moeurs... Très bonne journée, je t'embrasse fort.
Rédigé par : Caroline | jeudi 08 décembre 2011 à 10:27
Ben quand quelqu'un a la grâce de me faire le suprême cadeau d'une écoute empathique, je n'ai jamais l'impression de me retrouver face à un psy, mais plutôt face à un/une suprême amie.
Cadeau que j'ai plaisir à offrir, et à recevoir...Et qui n'est pas si facile que ça à offrir. J'aime bien la spontanéité, Christie, avec laquelle tu évoques ta lucidité! [ça non plus, c'est pas si facile...]
Rédigé par : Snödroppe/Sophie | jeudi 08 décembre 2011 à 13:31
il écrit tout seul, Nicolas
et je ne "joue pas à la psy", j'essaie en revanche de voir ce qui me fait du bien, et aux autres...
Rédigé par : Christie | jeudi 08 décembre 2011 à 16:19
Un billet intéressant et un exercice pas si évident car si souvent une simple écoute est nécessaire, parfois un mot ou deux peuvent également importer, le tout est de rester dans le non-jugement et la non-intervention... Pas évident...
Rédigé par : Isa Lise | vendredi 09 décembre 2011 à 09:45