Toute la journée, une perceuse dans un mur quelque part au dessus me vrille le cerveau. Je déteste ces voisins qui nous rendent otages de leurs travaux sans prévenir ni évoquer la durée, on ne sait pas pour combien on en prend.
Mon père dit souvent que je remarque ce qui manque ; "Nous étions 270 à ton mariage, et toi tout ce dont tu te rappelles ce sont des trois cousines qui ne sont pas venues." Devant lui je proteste, mais il a raison bien sûr. Nous sommes façonnés par nos creux.
Ici par exemple, sur ce blog, je remarque chaque jour vos petits mots ou vos passages silencieux... mais ces derniers temps, j'ai la nostalgie des échanges d'avant, 2005, 2006, les longs messages de Marie, de Lola, de Laurence matricielle, les confidences de Caro et les délires des unes et des autres. A présent, vous êtes toujours là mais vous vous faites plus économes et discrètes - il n'y a plus qu'Anne-So qui vient tisser sa toile, et heureusement, vos petites touches ont un charme fou !
Qu'ai-je fait pour ne plus savoir accueillir cette parole développée ? J'adore quand tu racontes, Anne-So, j'adore imaginer ta vie et tenter de cerner l'évolution des choses.
Je vous embrasse, mes chéries-chéris. Revenez quand vous voulez vous étendre et partager davantage ; comme dirait ma grand-mère, la table n'est pas louée.
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