Empilés l'un sur l'autre, mes trois carnets consacrés à l'écriture
Le carnet rouge et noir de mon recueil de nouvelles, que j'avais égaré dans un coin et que j'ai ressorti hier.Remettre le métier sur l'ouvrage et terminer en beauté ! Poursuivre déjà. Le hisser à la hauteur de mes espérances.
Le carnet blanc, épais, à spirales, intitulé "carnet de tous les jours", dans lequel je prends des notes pour le livre d'après, mon-roman-d'avant-mes-quarante-ans, dans lequel j'essaierai d'entremêler plusieurs trames au moins deux davantage j'espère. Hier j'ai recopié ce texte d'André Breton offert par Egide, un texte que je n'ai pas tout compris mais qui m'a plu tel quel
(à sa fille il écrit)
"Chère Écusette de Noireuil,
Je suis loin d'être fixé sur votre avenir - laissez-moi croire que ces mots "L'amour fou" seront un jour seuls en rapport avec votre vertige. Ils ne tiendront pas leur promesse puisqu'ils ne feront que vous éclairer le mystère de votre naissance.
Je vous souhaite d'être follement aimée."
Et enfin un petit carnet modeste à la couverture bleue, spirale on top et gondolé par l'eau de mer ou de larmes ou de pluie, mon carnet d'idées de textes pour ce blog et pour mes futures chroniques à la radio si un jour vraiment je finis par les dire. Besoin de dire, besoin d'animer chaque jour un lieu et peur parfois du vide - écrire sur le vide ?
Les trois carnets de mes envies d'exister. Pendant des semaines et des semaines, j'ai presque oublié que je suis faite pour cela, écrire. Une grande pause dans mes projets à moi d'écriture. Alors quand revient le goût de remettre ma patte dans ces carnets c'est une vraie fête ces retrouvailles.
Je vous embrasse mes chéries-chéris et vous souhaite un joli premier mai.
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