quand je dois m'atteler à la compta annuelle puis honorer ses conséquences (déclarations à des organismes divers, trouver les sous pour les régularisations de TVA..)
quand je dois appeler le plombier, ou l'électricien, ou le dentiste pour Chimène, ou le garagiste pour le contrôle technique
quand je dois pour finir trouver les moyens de gagner ma vie
quand je ne sais plus, je ne vois plus la contrepartie à assumer les contraintes de l'âge adulte (la liberté, le sexe, regarder la télé aussi tard que je veux... vivre avec Nico et mes enfants, bien sûr)
Alors j'ai envie de téléphoner à Papa, de lui demander Viens me chercher ! Retourner dans l'appartement de mon enfance, me rouler en boule dans le canapé, la tête contre ses hanches. Me coucher dans mon lit de jeune fille, sous la couette de liberty bleu. J'aimerais aussi qu'il me dise "Tu vas y arriver", comme il me le disait quand j'étais enfant.
Il me semble que je n'ai grandi qu'à l'extérieur.
[Alma qui dit souvent vouloir retourner dans mon ventre. Et l'image de ce loup de Tex Avery qui court en regardant derrière lui, tombe dans la falaise, retropédale pour revenir en arrière et se scratche dans les rochers.
Alma a trop grandi pour retourner dans mon ventre ; et le loup après avoir vu 36 chandelles, repart toujours pour de nouvelles aventures !]
[A part ça, les vacances, c'était drôlement bien. J'ai toujours un peu de mal à rentrer, or so it seems. Ma psy avait une thérorie sur les égregores, le groupe d'âmes qui à Paris sont tristes, tristes, et s'abattent sur moi à chaque retour. Et je veux bien la croire, car cette tristesse il me semble n'est pas complètement mienne. ]
Il m'arrive d'idéaliser mon enfance et ses bons côtés lorsque je sais plus comment faire face aux contraintes de l'âge adulte. Moi j'ai envie d'appeler mon papa quand je ressens l'urgence de contribuer financièrement aux charges du ménage et que me prend l'envie d'arrêter ma thèse et d'aller "bosser", quand je culpabilise vis à vis de mon cher et tendre de ne pas "produire de l'argent", quand j'ai peur de ne pas être à la hauteur avec ma fille...Depuis une semaine, je suis torturée...entre l'envie de poursuivre ma thèse (activité intellectuelle) et rentrer sur le marché du travail (soit prosaïquement, gagner des sousous!). Contente de ton retour!!!
Rédigé par : Carminette | lundi 27 avril 2009 à 11:57
"Il me semble que je n'ai grandi qu'à l'extérieur."
nice, nice...
content que tu sois de retour
Rédigé par : houbi | lundi 27 avril 2009 à 12:24
se scratche
Excusez-moi, j'ai tiqué sur ce mot.
Ma réflexion est plutôt terre-à-terre.
Voilà, je suis québécoise et je m'étonne toujours du nombre de mots anglais inclus dans la langue française.
Quand j'étais plus jeune, on disait que nous parlions mal le français : nous utilisions beaucoup de mots anglais pour nous exprimer. Nous avons été séparés du monde francophone pendant de nombreuses années. Comme tout le monde le sait nous sommes une minorité au Canada.
Bref, nous avons francisé notre vocabulaire. Pourquoi? Je me le demande. Surtout, qu'après une petite recherche, je me rends compte que le mot scratcher est employé en français depuis 1940. Bien sur, le sens n'est pas le même : notre version du mot est intégrale i.e. qu'il veut dire rayer. Et pourquoi pas ?
Pourquoi ce complexe d'infériorité que nous avons ?
C'est vrai que nous ne pouvons pas imposer un sens étant donné notre minorité.
Rédigé par : Ginette | lundi 27 avril 2009 à 14:29
Moi aussi je suis heureuse d'être rentrée ! en fait. Heureuse de retrouver Nico qui était resté à Paris.. heureuse de retrouver mon travail avec la nécessité d'avancer. Et heureuse de retrouver nos échanges..
Ginette ce qui me plait quand je suis libre de le faire, c'est d'utiliser une langue faite d'anglais, d'espagnol, parfois d'allemand (Sehnsucht, gemütlich, kwatsch ! ce sont des mots intraduisibles), et de portugais aussi (portugnol, saudade) et de Chimène-Alma-Vanbre-Reboul (la famille de ma mère, qui utilise plein d'expressions imagées). Bref, créer ma propre langue !
Rédigé par : Christie | lundi 27 avril 2009 à 15:05
Nous créons aussi notre langue familiale faite d'anglais,
d'espagnol,d'allemand et de japonais.
Quand les enfants étaient petites nous Schtroumpfions.
Rédigé par : Ginette | lundi 27 avril 2009 à 15:37
de japonais de japonais vous dites quoi en japonais ?
moi j'ai kawai ! et "donne moi les gâteaux" (pour les non japonisants, ça veut dire merci.. domoaligatokosaimachta)
Rédigé par : Christie | lundi 27 avril 2009 à 15:52
quand je dois faire les déclarations fiscales...
à part ça vive le soleil
Rédigé par : jp | lundi 27 avril 2009 à 16:06
en japonais je dis "kampaï", ça veut dire tchin tchin. La tentation est grande pour moi en ce moment de redevenir petite, de partir à nantes... et puis hier soir alors que je racontais mes soucis du boulot à mon copain il m'a dit "oh et puis tu sais pour une femme la vie professionnelle c'est important mais ce qui compte c'est quand même que la soupe soit chaude en arrivant" et bam ! le petit vélo s'est remis en marche aujourd'hui j'ai envie de tout bouffer
(il rigolait hein !)
Rédigé par : alice | lundi 27 avril 2009 à 16:08
Ah ben oui chez nous aussi vive le soleil
Il rigolait ton copain n'empêche que moi j'y pense tous les aprèm à "que vais-je lui cuisiner ce soir ?"... l'égalité homme-femme tu parles..
Rédigé par : Christie | lundi 27 avril 2009 à 16:12
D'ailleurs vous faites quoi les filles à manger ce soir???;)
Rédigé par : lapetitecatherine | lundi 27 avril 2009 à 16:31
tarte tomate-conté !!!
Rédigé par : Carminette | lundi 27 avril 2009 à 16:39
moi j'ai trouvé ma recette chez Scally : http://scally.typepad.com/ (saumon + patates)
ça a l'air bon....
Rédigé par : Christie bonne rombière | lundi 27 avril 2009 à 16:47
Mmm en effet ça a l'air trop bon!
Nous c'est lasagnes champignons/aubergines :)
Rédigé par : lapetitecatherine | lundi 27 avril 2009 à 17:01
Arrêtez, je parle de nourriture depuis ce matin avec mes collègues !! :)
Rédigé par : Olympe | lundi 27 avril 2009 à 17:57
ça me rappelle les cours d'anglais en prépa, juste avant le déjeuner et tellement chiants qu'avec ma voisine on rêvait à nos plats préférés.. en plus la cantine était dégueu... allé ce soir vraiment je fais un gueuleton ! ça a quand même du bon d'avoir grandi, je ne subis plus jamais de cantoche pas bonne !
Rédigé par : Christie | lundi 27 avril 2009 à 18:09
D'ailleurs, sur le sujet "bon miam miam", je me disais ce ouikend que ce qu'il manquait, pour les adultes responsables et leur marmaille qui aiment la ripaille, c'est une chaîne de "fast-food" avec des bons produits, sains et bio...
Vous ne pensez pas, vous, les gourmandes et mamans que vous êtes ? :)
Rédigé par : Olympe | lundi 27 avril 2009 à 18:18
C'est marrant ta question.. samedi je me souvenais de ma promesse à 25 ans, de ne plus jamais remettre les pieds dans un mc do. Et là ça faisait deux fois en moins d'une semaine que je subissais les cornichons sucrés dans les hamburgers... satané marketing !
Rédigé par : Christie | lundi 27 avril 2009 à 18:43
hihi ! et moi, j'ai suivi une bande de potes dans un KFC ce weekend, sur une aire d'autoroute. enfer & damnation (et le pire, c'est qu'on prend goût, à ces buckets plein de gras !)
Bon, il est temps de se lancer dans le "fast food raisonné", avec des cornichons qui ont du goût ! :)
Rédigé par : Olympe | lundi 27 avril 2009 à 19:19
moi je partage juste le fait qu'il m'est arrivé cette semaine de proposer un macdo à miss 10 ans et mister 12,5 ans et savez-vous ce qu'ils ont dit ? "bof si tu veux" pas d'exclamations de joie, pas de yesssss, rien de tout ça ! et franchement la dernière bouchée avalée ils n'avaient qu'une hâte, partir... il faut dire que juste avant nous étions allés voir Calder à Beaubourg, c'est autrement plus nourrissant !
Rédigé par : anna | lundi 27 avril 2009 à 21:51
Salut Christie,
Alors cette salade de saumon? Tu recommandes? J'attends ton avis car je voudrais également la tester ces jours prochains.
Chaleureusement,
Salomé
Rédigé par : love_marmotte | mardi 28 avril 2009 à 10:48
ben en fait j'avais pas d'oseille
mais j'ai quand même fait une salade de patate avec une sauce verte pleine d'herbes + du saumon cuit au four, Nico a bien aimé et moi aussi.
Rédigé par : Christie | mardi 28 avril 2009 à 11:06
on a mangé des petits pois frais
c'était bon
Rédigé par : jp | mardi 28 avril 2009 à 12:45
petit pois frais
+ pousses d'épinards
+ fêta
une salade que je vais bientôt préparer !
Rédigé par : Christie | mardi 28 avril 2009 à 15:34
Tiens, pourquoi j'y pense soudain, comme ça ?, en lisant votre billet : je me dis que de toutes les femmes qui font un métier d'écrire, à part peut-être Florence Aubenas, vous êtes la seule qui parle de son papa comme d'un appui, un soutien et non comme d'un père compliqué ou perpétuellement absent, c'est à dire fauteur de troubles ou sur lequel on ne peut compter (variante chez les plus âgées : qui n'est là que pour réprimer, quand il y est).
[à creuser parce que j'aurais peut-être à peine envoyé ce commentaire que les contre-exemples vont me submerger]
Rédigé par : gilda | dimanche 10 mai 2009 à 11:31
Gilda, je rebondis directement sur votre commentaire... j'espère bien faire un métier d'écrire un jour (et j'y travaille...un p'tit peu...)... et c'est grâce à mon papa, que j'ai toujours vu écrire, et qui me racontait des tas d'histoires étant petite. Quand j'ai fini un texte, c'est lui que je le soumets d'abord... mais bon, c'est vrai qu'il ne "pèse" pas trop sur mes mots, puisqu'il n'a publié son premier livre qu'à 55 ans passées.
Rédigé par : Titoune | dimanche 10 mai 2009 à 18:49