Avoir le temps de travailler aux projets qui me tiennent à coeur... et voir mes filles deux heures par jour
Laisser mon chien musarder en liberté... et ne pas passer la balade à sentir mon coeur se décrocher parce qu'il risque de traverser intempestivement
Gagner ma vie avec mon métier... et travailler à la suite... et à ce qui a du sens pour moi.. et veiller à rallumer le plaisir et le sens dans mon métier
Etre fée... sans oublier d'être princesse
Qu'est-ce qui justifie notre présence sur terre ? En quoi la vie, pardon, la Vie, a besoin de moi ?
Je n'en ai pas fini avec cette question (qui revient me tarabuster encore plus méchamment dès que je m'occupe davantage de moi, dès que je sors de ce rôle de fée qui m'a été distribué au berceau).
Mes chéris-chéries par quelles questions passe-t-elle pour vous cette recherche d'équilibre ?
[L'est pas reumimi mon canaillou ?
Bon un chien à Paris on m'avait prévenue, c'est hard. Et quelle joie d'avoir ce petit nounou tout le temps avec moi. Ma solitude en prend un coup. Et le lundi quand mes trois amours sont repartis c'est précieux qu'il soit là.
Aujourd'hui, je travaille ma présence amoureuse au monde !
A part ça j'ai trouvé très beau cet article de Fonelle. Et très beau ce passage chez Aymeric. Quant au titre de ce billet de jp.. A en bouffer son ordinateur.]
hier soir j'ai diné avec le parrain de ma sœur et il nous disait qu'il préférait la compagnie des femmes parce qu'elles étaient enracinées à la nature de part leur capacité à devenir mère alors que les hommes étaient continuellement tentés par les sphères de la théorie pure. Je ne sais pas si je suis tout à fait d'accord mais je trouve que ça rejoint un peu la recherche d'équilibre... j'ai tellement de mal avec l'idée de m'enraciner dans quoi que ce soit !
Rédigé par : alice | lundi 17 novembre 2008 à 12:02
Oui parfois c'est lourd les racines, lourd aussi les responsabilités que je me colle pour me sentir vivante. Mais en général les aspects positifs sont plus riches que les moments pénibles ou pesants.
Rédigé par : Christie | lundi 17 novembre 2008 à 12:10
Qu'est-ce qui justifie notre présence sur terre ?
Darwin.
Le numéro de la Recherche de ce mois ci est consacré à Darwin.
J'ai compris pourquoi l'approche du réel la plus productive est l'approche statistique, il y a longtemps, dans un cours de paléontologie, où la définition des espèces (ensemble d'individus interféconds) était traité sur un mode de probabilité d'interfécondité.
Ensuite j'ai fait des mathématiques financières.
Naturellement.
Les titres de la presse économique suite au G20, c'est "on est tous d'accord pour mettre en place un nouveau système mondial"
C'est d'une stupidité sans nom.
La recherche de l'unité est une chose fascinante mais vaine
propre aux humains, comme celle d'un truc fou qui n'existe pas chez les statisticiens : la vérité.
C'est la multiplicité qui fait avancer.
Rédigé par : jp | lundi 17 novembre 2008 à 13:05
Cette quête d'équilibre me taraude en ce moment... Travaillant à la maison (toujours cette fichue thèse sur la délinquance des mineurs...), j'ai toujours peur de ne pas en faire assez, ou d'en faire trop. J'ai pris le parti de ne pas travailler le we pour profiter de mon cher et tendre et de mes amis et pour préparer l'arrivée du baby.Mais je culpabilise tout le we ! Autres problèmes pendant la semaine : les tentations : internet, le lecteur de dvd, les dej qui s'éternisent avec les cop's, envier mon amoureux qui a de vrais collègues, me sentir coupable de poursuivre mes études plutôt que de ramener un peu de sou-sous...Comment fais-tu? Réussis-tu à te concentrer sur ton travail?
Rédigé par : carmina | lundi 17 novembre 2008 à 13:24
Connais-tu ce passage des Caprices de Marianne, où Coelio se compare à un "danseur de corde" ? La recherche de l'équilibre, c'est un peu ça: essayer de poursuivre son chemin, sans se faire "désarçonner" par tout ce qui peut nous attirer d'un côté ou de l'autre de notre fragile corde. Seule différence avec Musset: ce qui nous tiraille peut être beau !
(si tu veux l'extrait, je te le copie/colle!) :)
Rédigé par : Olympe | lundi 17 novembre 2008 à 14:56
ah oui je veux bien que tu me le copies-colles !
Carmina, j'ai résolu mes pbs d'emploi du temps en essayant de me fixer un objectif par jour (une todo priorisée) et en gardant tous mes week-ends sauf exception où j'ai des rdv. POur les vacances, idem : j'en prends bcp, avec souvent un dossier, mais avec une date où j'arrête (l'été), que j'essaie de respecter.
Le boulot d'indépendant a bcp de défauts et une grande qualité, la liberté, dont j'essaie de profiter au maximum, sans culpabiliser car elle gâche tout.
Rédigé par : Christie | lundi 17 novembre 2008 à 15:20
Entre famille et amis (des fois je me dis que c'est tant mieux que je sois toujours célibataire, je le caserais où, l'amoureux??), entre université et engagements à l'extérieur ("les responsabilités que je me colle pour me sentir vivante", exactement comme tu le dis Christie!), entre être amoureuse et écrire, soutenir les copines quand elles vont mal et tenir debout (heureusement qu'il y en a aussi qui me soutiennent moi!), entre boire des cafés pour se parler et bosser... entre vivre et travailler...
Rédigé par : Chrichrine (Titoune) | lundi 17 novembre 2008 à 15:25
Here we go ! (en fait, la tirade n'est pas de Coelio, mais d'Octave, je me suis mélangée les pinceaux! :) )
COELIO. - J'ai un service à te demander.
OCTAVE. - Parle, Coelio, mon cher enfant. Veux-tu de l'argent ? Je n'en ai plus. Veux-tu des conseils ? Je suis ivre. veux-tu mon épée ? voilà une batte d'arlequin. Parle, parle, dispose de moi.
COELIO. - Combien de temps cela durera-t-il ? Huit jours hors de chez toi ! Tu te tueras, Octave.
OCTAVE. - Jamais de ma propre main, mon ami, jamais; j'aimerais mieux mourir que d'attenter à mes jours.
COELIO. - Et n'est-ce pas un suicide comme un autre que la vie que tu mènes ?
OCTAVE. - Figure-toi un danseur de corde, en brodequins d'argent, le balancier au poing, suspendu entre le ciel et la terre ; à droite et à gauche, de vieilles petites figures racornies, de maigres et pâles fantômes, des créanciers agiles, des parents et des courtisans ; toute une légion de monstres se suspendent à son manteau et le tiraillent de tous côtés pour lui faire perdre l'équilibre ; des phrases redondantes, de grands mots enchâssés cavalcadent autour de lui ; une nuée de prédictions sinistres l'aveugle de ses ailes noires. il continue sa course légère de l'orient à l'occident. S'il regarde en bas, la tête lui tourne ; s'il regarde en haut, le pied lui manque. Il va plus vite que le vent, et toutes les mains tendues autour de lui ne lui feront pas renverser une goutte de la coupe joyeuse qu'il porte à la sienne, voilà ma vie, mon cher ami ; c'est ma fidèle image que tu vois.
COELIO. - Que tu es heureux d'être fou !
OCTAVE. - Que tu es fou de ne pas être heureux ! Dis moi un peu, toi, qu'est-ce qui te manque ?
Les caprices de Marianne, d'Alfred de Musset (scène première)
Rédigé par : Olympe is in love with Musset | lundi 17 novembre 2008 à 16:07
Ma recherche d'équilibre passe par la question suivante : "A quel prix ?" au sens où cela me permet d'y voir plus clair quand j'ai le sentiment de devoir renoncer. "Ecrire, à quel prix quand c'est le we et que j'ai besoin de profiter de mes enfants"
"J'aime mon boulot, à quel prix quand il me laisse le soir sans énergie pour mes enfants ou pour mes textes ?" etc...
En quoi la Vie a besoin de nous... ? En ce que nous sommes là les uns pour les autres, pour nous donner, nous apporter, du bonheur, de l'attention, et des "Comment vas-tu ?" sincères...
Rédigé par : MarieMay | lundi 17 novembre 2008 à 17:25
en tout cas ce soir j'ai demandé à la babysit' de partir à 19h au lieu de 19h30..
Rédigé par : Christie | lundi 17 novembre 2008 à 17:56
Ce que j'aime ça, libérer du temps, me libérer, pour être lpus avec eux...
bonne soirée Christie !
Rédigé par : MarieMay | lundi 17 novembre 2008 à 18:09
Je danse d'un pied sur l'autre:
continuer / changer;
m'enraciner / m'envoler;
route quotidienne / virage;
ma vie / mes rêves.
En vérité, parce que j'hésite tellement à la lisière des chemins, je suis toujours poussée dans la même direction. Ne me reste plus qu'à chercher l'équilibre entre les regrets et l'espoir, le "should have" et le "done".
Ma question du moment: comment dormir et trouver le temps de finir tout ce que j'ai à faire?
Rédigé par : Lola | mardi 18 novembre 2008 à 00:54
Votre question Lola ma rappelle tous ces contes de fées où l'héroïne a une montagne de choses à faire, et une petite souris qui les fait pour elle pendant la nuit...
Rédigé par : Christie | mardi 18 novembre 2008 à 11:12
Alors le concept de la petite souris, je ne dis pas non, elle existe version "entreprise" ?
Parce que j'ai plein de choses à lui donner, moi !!!
Rédigé par : MarieMay | mardi 18 novembre 2008 à 11:41
ça ne s'appelle pas la délégation ?
et quand il n'y a personne à qui déléguer, s'impartir un temps donné pour une action et zou ! tant pis si ce n'est pas parfait..
Rédigé par : Christie | mardi 18 novembre 2008 à 11:51
La perfection... on m'a dit hier que les capricornes sont perfectionnistes, méticuleux et rigoureux... Autant te dire que je suis mal barrée pour le "tant pis si ce n'est pas parfait"...
Alors je force ma nature !
Rédigé par : MarieMay | mardi 18 novembre 2008 à 12:30
Je voudrais bien adopter une telle petite souris. Mais son petit nom ne sera pas pour moi Délégation: c'est un concept qui n'existe pas chez les profs (personne ne va enseigner ou corriger à ma place...) En tant que maman, je déléguerais volontiers, mais les milliers de km qui me séparent de tout grand-parent, oncle, tante, cousine rendent la chose difficile.
Dans mes contes à moi, c'étaient des petits lutins qui venaient la nuit faire le ménage et des gâteaux... Parfois, je rêve que j'entends leurs petits pas et que je sens la bonne odeur chaude qui sort du four. Je ne désespère pas...
Rédigé par : Lola | mardi 18 novembre 2008 à 23:35
... si tu la cherches, tu vas la trouver !
Rédigé par : Christie | jeudi 20 novembre 2008 à 09:59
je crois vous avoir aperçu, vous et votre canaillou, à l'entrée du métro...drôle de sentiment pour moi qui vous lis tous les jours, de mettre des visages sur ces mots et photos dont j'aime tant m'imprégner. Church est un magnifique toutou, et vous croiser tous deux dans ce froid soleil d'hiver m'a donné du baume au coeur! Très bonne année, et bonne reprise
Rédigé par : love_marmotte | mercredi 07 janvier 2009 à 17:01
Ah ben oui moi aussi je vous ai vue, vous m'avez souri même ! Les Tuileries étaient si belles sous la neige.. Amitiés..
Rédigé par : Christie | mercredi 07 janvier 2009 à 17:05
Désolée, ce n'était pas les tuileries, mais commerce...! bien à vous
Rédigé par : love_marmotte | mercredi 07 janvier 2009 à 17:09