Cet été, au Brésil, nous avons assisté à un mariage d'amis dont les deux mères étaient restées sans hommes. Puis nous avons été logés par une femme géniale (celle de la retenue avec ses enfants), sans homme itou. Et je me suis mise à lire La modification, où un homme à bord d'un train navigue d'une femme à l'autre. Il imagine très bien la mère de ses enfants passer le reste de ses jours, seule.
Cette peur de finir seule, ce fantasme de l'abandon, ne relève donc pas du pur fantasme de ma part. Même mon père le dit (alors!!!) : les hommes finisent toujours par trouver un moyen de se tirer.
Au delà de mon angoisse, je fais ce que j'ai toujours fait pour rendre la réalité supportable : j'amènage. J'essaye de profiter à plein fouet de cette période de ma vie où je ne suis pas seule, et j'essaye de m'imaginer une vie acceptable quand les enfants auront grandi, quand Nicolas... On ne sait jamais hein.
[Philip Hoffman Seymour dans Capote. Ce film m'avait foutu les jetons !]
[Faire plus de sport, vivre davantage dans mon corps et un moins dans ma tête, aide aussi à me calmer - bah oui, je ne le découvre qu'aujourd'hui, c'est con une fille de 30 ans ! En 4ème, mon prof d'EPS m'avait dit - à l'issue d'un cours de volley où j'avais passé mon temps à trottiner le plus loin possible du ballon - "Tu as la motricité d'un élève de CM2". Bon ben, je rattrape mon retard...]
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