Pour atteindre une femme, frappez-la donc dans ses enfants (ou dans son absence d'enfants).
Aujourd'hui je pousse un cri de ras-le-bol contre la situation faite aux mères à Paris.
Dans le 15ème arrondissement, où j'habite, une place en crèche est offerte pour 10 enfants ; comment sont-elles attribuées ? Mystère et boule de gomme. Nous avons fait une dizaine de demandes, avons appelé les crèches tous les mois, nous sommes déplacés pour voir l'adjointe chargée de la petite enfance - parlons-en de l'adjointe, une certaine Madame Bruno qui reçoit les vendredis de 9 h30 à 12 h 30, les parents ou futurs parents se lèvent à 5 h du mat' pour avoir un ticket, nous sommes 40 dans la file et il y a 10 places à tout casser, on se croirait en Union Soviétique. Donc, pas de rendez-vous. Une commission annuelle, en mai (trop con si vous vous vous pointez en juin), pour attribuer les places, personne ne vous prévient si vous n'avez pas été retenu... Vous appelez la crèche et là on vous dit "Ah ben si on ne vous a pas écrit alors c'est que c'est pas bon.." Pourquoi mais pourquoi ? J'ai appelé toute l'année, je suis HYPER motivée...
Ah ben c'est con pour vous ma p'tite dame.
De l'autre côté, les assistantes maternelles libérales, aggrées et suivies par la mairie, mais qui fixent leurs tarifs, leurs vacances, leurs conditions, tout. L'année dernière, quand on les rencontrait pour choisir celle d'Alma, une charmante dame m'a annoncé qu'elle travaillait 4 jours par semaine, mais voulait être payée 5 jours. Et cette honnête femme croulait sous les demandes !
La mienne prend ses vacances en septembre (alors que tous les petits dont elle s'occupe ont un frère ou une soeur en âge scolaire) et m'engueule si je décale d'un jour notre départ en août, "J'ai pris des rendez-vous". Soit Maryse, mais je vous paie ce jour-là, qu'Alma soit là ou pas, alors votre rendez-vous.. Comment dire..
Et si on n'est pas content, semble-t-elle me dire à chaque mini-bras de fer, si on n'est pas content on peut arrêter, elle trouvera 10 enfants pour prendre la place d'Alma.
Alors je m'écrase, beaucoup trop, ça fait 4 ans que je m'écrase et là j'avais besoin de dénoncer cette situation faite aux mères qui travaillent.
Problèmes de pays riche certes, de pays privilégié sur le plan de l'aide aux femmes qui travaillent, et de pays où il reste beaucoup à faire sur le plan de l'attitude pour rendre plus vivable notre vie de femmes équilibrées, de femmes écartelées.
[Maviesansmoi est lu par plein de futures mamans, dans tous les sens du terme... Rassurez-vous, être maman et travailler - de mon point de vue - c'est aussi synonyme d'une vie riche et pleine ! D'autant qu'en France, on a le choix et on est très supportés par la collectivité, malgré tout. ]
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