[Praïa do Forte, juillet 1998]
Je me souviens de notre premier voyage.
Le Brésil, déjà, mais en remontant par le Sud, Buenos Aeres où on t'avait pris pour un Allemand Hi Villy, puis l'Uruguay en hiver, puis Florianopolis, Moretes, Rio, ... ! Nous étions allés voir ton ami Pierre, comme cette fois. Et avions retrouvé notre Calou. Tous les trois, nous étions tombés amoureux de Rio, avions bu pas mal de caïpis, rapporté un hamac.
Il y a des destinations qui nous aimentent.
Il y a des amis qui durent, s'accrochent à nous, et nous à eux, on renouvelle nos voeux de désir, tissés par ces rencontres à l'autre bout du monde, par le cadeau mutuel d'une présence au bon moment.
Et déjà j'éprouvais cette angoisse avant le départ, de ne pas savoir voyager ensemble, toutes ces journées séparés et tout d'un coup une immersion totale.
Et de nouveau l'émerveillement de voir que c'est possible, et mieux que possible, bien, ces deux moitiés bizarrement assorties et qui cette fois encore se sont complétées, épaulées, fait la courte échelle, regardé avec tendresse.
"Et dire que je vais devoir vivre toute ma vie avec tes angoisses !"
[Ma manière à moi d'aborder une plage, toujours la même, c'est de ramasser des coquillages, des bouts de verre polis... ]
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