J'étais assez contente de quitter l'école : à 23 ans, des fourmis dans les jambes, il était temps. (Si j'avais su ! L'entreprise, après, je m'y suis éteinte ; mais c'est une autre histoire). Je ne pensais pas que j'y retournerais, à l'école, ni que je vivrais encore ces immenses plages de nostalgie de la fin de l'année.
En fait, si.
Hier, on a dit au revoir à la maîtresse ; c'était le dernier jour de classe. Plus jamais je n'irai chercher Chimène dans cette classe aux murs couverts de dessins des enfants, de leurs photos, avec les tables de Liliputiens ; plus jamais je ne me ferai belle pour cette femme chaleureuse et pipelette, qui remarque tout ; plus jamais je ferai exprès d'arriver 5 minutes en retard, pour augmenter mes chances de l'avori à moi toute seule..
Hier nous avions les larmes aux yeux en nous quittant, ça faisait des semaines que cette pensée me rendait triste, et du coup le jour arrivé j'étais un peu moins triste. Malin.
C'est une chance de l'avoir connue. C'est bien pour Chimène (et pour nous, du coup) de changer d'univers l'année prochaine - le monde n'est pas aussi tendre qu'une Madame Dufour.
En attendant, je vais me sentir un peu seule pour l'élever, cet été.
[La bonne nouvelle suite à ma période Chonchon : j'ai décidé de me remettre à créer, bricoler des animaux en tissu, et reprendre mon projet de livre Les cahiers du déménagement. Je n'ai rien commencé mais je suis trop contente, déjà !]
[Le foulard dans les cheveux, en hommage à Madame Dufour qui adore cette coiffure..]
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