Mon principal regret de ne pas passer mes vacances en France, est que nous devrons renoncer au rituel de la lecture de la presse quotidienne, tous ensemble à la table du petit-déjeuner. Et des journaux, celui qui me manquera le plus sera mon Libé de l'été, avec ses séries farfelues, ses devinettes, ses photos inspirantes, mon Libé générateur d'idées et d'envies.
Libé. Comme simple lectrice, même pas abonnée, je me sens à la fois très attachée à cette "institution" et complètement impuissante devant son déclin annoncé. Je m'en sens à la fois propriétaire, car l'exemplaire que j'ai sous les yeux est à moi, bien à moi les doigts sur lequel un peu d'encre est passée, et l'élan que je vais en tirer à moi aussi.. et dérisoire financière, 1 € 20, bon, que puis-je ?
La seule chose que je peux, c'est continuer à l'acheter encore et encore, et exhorter ceux qui ne le fréquentent pas à tenter un doigt de pied, un week-end ou en été, et peut-être se laisser emporter par la poésie, l'engagement, l'énervement, la fantaisie de ce quotidien pas comme les autres. Qui s'il meurt, laissera un vide insupportable dans notre paysage médiatique français.
Et vous, vous avez des idées ?
[La photo représente Serge July, le patron-fondateur de Libération, qui "part aujourd'hui pour que Libé vive"; je l'ai trouvée sur le site.]
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